Solidarité OUI, Discriminations NON !
Communiqué de l'Union Départementale des syndicats CGT de la Haute Garonne
La Tunisie a ouvert courageusement la voie des révolutions arabes. Après un demi-siècle de colonialisme économique et géostratégique, mis en œuvre par les anciennes puissances coloniales, dont la France, et plus largement par les puissances occidentales, les peuples tunisien, puis égyptien, rejoints par bien d’autres, luttent pour la liberté, la dignité et la justice sociale.
L’Union Départementale CGT 31 apporte tout son soutien à ces peuples en lutte contre la dictature, la corruption, l’obscurantisme, la pauvreté et le chômage de masse des jeunes.
Certes, la situation est loin d’être stabilisée, ceux qui tiraient profits de ces régimes ont toujours une assise sociale, des moyens financiers, des réseaux d’intérêts : le sort du peuple libyen reste dramatique.
Ces révolutions – qui sont foncièrement démocratiques, non-violentes, et qui revendiquent tout simplement la liberté et la dignité – démontrent une maturité politique, surtout chez ces jeunes qui continuent de manifester et de mobiliser la population autour de leurs revendications. Elles doivent aussi interpeller les dirigeants des pays occidentaux qui ont voulu enfermer ces peuples dans une unique alternative : despotisme / islamisme.
Plus près de nous, la confédération CGT vient d’être reçue, le 28 février, par le président de la république. Qu’il s’agisse de la situation de l’emploi, du pouvoir d’achat, de la protection sociale ou des retraites complémentaires, l’entretien a confirmé de réelles divergences d’appréciation tant sur l’analyse de la situation actuelle que sur les réponses à y apporter.
Comme ses homologues européens, Nicolas Sarkozy, en renforçant les politiques d’austérité, fragilise encore davantage les plus démunis. S’ajoutant à la crise sociale subie par les salariés, l’initialisation de débats comme « l’identité nationale » ou « l’islam en france » ainsi que l’agitation du spectre « des flux migratoires » contribuent à la promotion de théories racistes et xénophobes.
Ces « idées » sont contraires aux intérêts du salariat comme l’illustre le projet du FN pour les retraites (retour de l’âge légal à 65 ans, la liquidation des régimes spéciaux,…).
Fondées sur la préférence nationale et la discrimination, elles sont antagonistes avec les valeurs fondamentales que porte notre organisation.
La CGT continuera donc à les combattre !